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Extrait du p. MD Philippe sur les choix de st Joseph

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Les choix de saint Joseph

Saint Joseph s’est trouvé bien des fois dans des circonstances très difficiles. On peut même dire qu’aucun homme ne s’est jamais trouvé dans des circonstances aussi difficiles, aussi délicates, que celles-là. Il faudrait donc regarder (ce serait très intéressant pour une théologie de saint Joseph) toutes les fois où il a dû choisir, parce que c’est dans le choix que la prudence se noue, le choix de tel moyen en vue de la fin, en vue de ce qu’on doit réaliser, en vue de la fidélité à la volonté du Père.(…)

Si on veut comprendre la liberté de Joseph, et sa prudence, il faut les regarder dans les choix qu’il a faits, et d’abord dans le premier qui est le choix de Marie. Joseph a sûrement choisi la femme la plus belle, la plus intelligente, la plus capable d’aimer… Joseph a rencontré Marie et il a su la discerner. Il a dû y avoir entre eux — saint Thomas le dit, en théologien — la plus grande des amitiés. Il n’y a jamais eu d’autre amitié humaine aussi forte que celle qui a uni Joseph et Marie. C’est très important, parce que dans l’économie divine la rencontre de Joseph et de Marie, et le fait que Joseph ait choisi Marie, sont décisifs… C’est pour cela que la liturgie des fiançailles de Joseph et de Marie, cette fête que l’on célébrait autrefois le 23 janvier, est quelque chose de très beau, qui souligne la qualité d’âme de Joseph et de Marie.

Père Marie-Dominique Philippe, article paru dans la LAA nr 39

Notes de lecture du p. MD Philippe, sur le mystère de l’Annonciation

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Le mystère de l’Annonciation

Marie, en son Annonciation, manifeste le réalisme de la foi. Son acte de foi l’engage entièrement dans le mystère du Père. Toute l’orientation profonde de sa vie est changée par cette révélation. Jusque-là c’était l’attente, l’abandon; maintenant la contemplation divine s’empare de toute sa vie. Certes, la contemplation ne supprime aucunement l’abandon, mais elle exige une attitude de foi encore plus grande, une espérance qui s’appuie immédiatement sur la miséricorde du Père donnant son Fils, sa Lumière.

Le Verbe, Lumière substantielle qui s’incarne en Marie, continue à s’emparer de nous, à prendre possession de nous comme ses membres vivants, de sorte que nous aussi ne fassions qu’un avec lui. Le grand mystère de l’Incarnation se prolonge en nous, par et dans notre foi; par elle, nous devenons les membres vivants du Christ, nous participons intimement à sa vie, nous ne formons avec lui qu' »une seule personne mystique ».

Père Marie-Dominique Philippe, « Trois mystère de miséricorde »

Notes de conférence du p MD Philippe, sur l’Evangile de l’Annonciation

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« Qu’il me soit fait selon ta parole ! »

Il faut que nous comprenions que quand Dieu nous enseigne directement, il exige de nous une attitude de foi comme celle qu’il a demandée à la Très Sainte Vierge en lui envoyant un ange. Dieu aurait pu parler à Marie directement, mais il a voulu se cacher derrière l’ange Gabriel pour que Marie soit totalement libre, pour qu’elle puisse répondre avec un amour plus libre. Et pour nous aussi il se sert d’instruments qui nous parlent en son nom. Et quand Dieu nous parle, nous recevons sa parole en sachant que ce que nous en comprenons n’est pas tout, mais que cela nous permet de nous tenir debout pour dire : « Encore, encore ! je veux écouter, je veux entendre ». Le croyant écoute la parole de Dieu ; il ne la possède pas, il l’entend, il l’écoute, et c’est cette première ouverture du cœur et de l’intelligence de Marie à l’Annonciation qui est le point de départ de la foi chrétienne. (…) Lire la suite »

Notes d’homélie du p. MD Philippe, sur saint Joseph

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A la suite de saint Joseph,
travailler par amour pour Dieu et pour nos frères

Saint Joseph est un patriarche. Qu’est-ce que cela veut dire ? Un patriarche est quelqu’un qui est envoyé par Dieu pour transformer notre manière humaine de voir les choses. Il est plus qu’un prophète ; il est celui qui nous aide à faire que tout ce que nous faisons habituellement — des choses très simples, très humaines —, nous puissions le faire avec un regard divin, avec une sensibilité divine. Nous pouvons nous dépasser sous l’action de l’Esprit Saint, et c’est cela que nous devons demander à saint Joseph : que nous ne mettions pas d’obstacle à ce dépassement, pour être plus proches de Dieu.

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Notes de conférence du p. MD Philippe, sur l’Annonciation

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L’Annonciation

« Qu’il me soit fait selon ta parole ». Comme c’est grand, cet acte de foi de Marie ! Nous, ordinairement, nous ne nous comportons pas avec Dieu comme des enfants mais plutôt comme des écoliers. A l’écolier on demande s’il a compris ce qu’on lui a dit, et il répond : « Oui, oui, j’ai compris, je vois ce que tu me demandes ». Marie ne fait pas cela. Elle ne répond pas à l’ange : « Oui, j’ai compris, je vais faire cela », mais : « Qu’il me soit fait selon ta parole ». C’est très grand, comme acte de foi. Nous n’avons pas assez découvert que la foi chrétienne a commencé comme cela dans le cœur de Marie, et nous n’y pensons pas assez. Marie ne dit pas : « Oui, j’accepte ce que tu me demandes par ton envoyé » — autrement dit : « J’accepte ce que je conçois, ce que j’ai compris de ta demande », mais : Fiat mihi secundum verbum tuum, « J’accepte ce que Dieu veut ». Sa foi n’est pas mesurée par ce qu’elle comprend, limitée à ce qu’elle comprend — ce ne serait plus la foi. Sa foi est à la dimension de ce que Dieu lui demande ; et c’est cela la vraie foi, toute pure.

père Marie-Dominique Philippe, Conférence, 15 août 2001

Notes de lecture du p. MD Philippe, sur Saint Joseph

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Saint Joseph

La grandeur mystérieuse de Joseph, selon l’économie divine, est vraiment d’être l’époux de Marie et, en raison de cela, d’être le père de Jésus. S’il a librement choisi Marie comme épouse -voilà l’intention primordiale de son coeur-, Joseph, cependant a dû accepter que ce choix se réalise selon le bon plaisir de Dieu sur Marie, puisque Marie était déjà tout offerte à son Dieu. Voilà la purification très radicale que Dieu réclame du coeur de Joseph. L’amour qu’il a pour Marie doit être offert au Père, et ne pourra se réaliser que selon le bon plaisir de Dieu.

Mais Dieu ne réclame-t-il pas cela de tout amour humain qui doit être surnaturalisé par la charité? Lire la suite »